100% nature

Le Valromey - Retord - Grand Colombier, partie méridionale des Montagnes du Jura,
vous offre son environnement aux reliefs à la fois doux
et tourmentés avec des luminosités qui font le bonheur des photographes et des amoureux de la nature.

Au pays des marmites
et des lapiaz

Histoire (très) simplifiée du Jura à revivre pleinement par l'observation de nos reliefs  et à découvrir en visitant nos nombreux sites naturels très évocateurs.

Ere secondaire : l’ère de la formation des roches
A l'ère secondaire, dans une atmosphère tropicale, l’évaporation des eaux marines dans les lagunes, engendre une couche "d'évaporites", de sel et de gypse, qui  recouvre progressivement  le socle érodé de l’ère primaire, scellée par une sédimentation argileuse.
Puis, Il y a quelque 100 millions d’années, une mer tropicale peu profonde vient s’étendre sur  le Jura. Apparaît alors un paysage de lagons, de récifs de coraux,  parsemé d’îlots avec des plages sableuses (qui seront, à l’occasion, visités par les dinosaures !). La chaleur du soleil devient polynésienne !

Dans ces tièdes eaux marines, devenues limpides, la vie prolifère…
S'en suivra la formation de roches calcaires (jusqu'à parfois plus de 1000 m d'épaisseur), composées de calcaires "coquilliers" formés par accumulation de débris de coquilles de mollusques, de squelettes d'échinodermes (de la famille des oursins, des étoiles de mer…), de  calcaires issu de récifs coralliens… Bref, un grand cimetière marin fossilisé auquel s’ajoutent les dépôts de calcaire dissous dans les eaux marines.
Au fil des millénaires, le niveau de la mer varie… La variété des types de dépôts (marnes et calcaires alternés) laisse même supposer plusieurs émersions presque complètes.

Ere tertiaire : la mise en forme des reliefs
Avec l’arrivée de l'ère tertiaire, c’est la fin de « Jurassic Park » et des dinosaures !
C’est aussi, suite au mouvement des continents, la compression qui va faire émerger définitivement le Jura.
Les couches calcaires,  particulièrement sensibles, sont alors exposées à l'érosion des eaux de pluie et de ruissellement.
L’effondrement de la plaine de la Bresse, exutoire naturel des cours d'eau, oblige ceux-ci à entailler profondément leurs lits qui prennent des allures de canyons !
Enfin, il y a entre 10 et 3 millions d’années, sous les violents contrecoups du soulèvement alpin, le Jura  se comprime  transversalement, se casse en failles ou se plisse en une alternance de monts et de vals, particulièrement, à l’est, sur nos hautes chaînes. Et grâce à la couche de sel, formée à l’ère secondaire, qui joue le rôle de « couche savon », les couches sédimentaires plissées glissent vers l’ouest sur plusieurs kilomètres !

Ere quaternaire : Dernières touches au décor : l’œuvre des glaciations successives  et des multiples agressions de l’eau sur la pierre !
A cette époque, les glaciers, formés par vagues successives, rabotent la roche abandonnant, en fondant, ici ou là, leurs moraines transportées …
Le gel-dégel apporte sa petite contribution en éclatant les pierres.
Ces actions mécaniques, ajoutées aux dissolutions chimiques, contribuent, au fil du temps à former les contours des reliefs d’aujourd’hui :
L’eau de pluie, acidifiée par les plantes, s’infiltre dans les fissures, après les avoir érodées,  formant ainsi localement  les lapiaz typiques de nos plateaux calcaires.
L’eau des rivières entaille  en travers les monts plissés formant les cluses.
Au sommet de ces monts, les fissures agrandies par l’érosion sur la partie bombée, se transforment en combes…
En profondeur, c’est encore le travail de l’eau qui donne naissance à un véritable réseau de galeries, de gouffres et de grottes…
A l’occasion, l’usure de la roche provoque des effondrements remarquables en surface, sous forme de « dolines » ou d'« avens »…

Au bout de cette très longue histoire de nombreux millions d’années, vous l’aurez compris :
Au dessus, en dessous, vos explorations locales n’ont pas fini de vous surprendre !








les Gorges de Thurignin à Belmont-Luthézieu, successions de marmites, de cascades... sur plus d'un kilomètre.

Les lapiaz du site de Fierloz entre Belmont / Massignieu et Artemare; d'autres lapiaz sur le Plateau de Retord, sur le massif du Grand Colombier...à découvrir au fil des randonnées...